Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Parlabah
11 mars 2011

Bye bye hong kong

 

          La gare est aménagée comme un aéroport. Grand hall de départ et d’arrivée. Longs couloirs et escalators pour se diriger vers la porte d’embarquement. Passage des bagages aux rayons infrarouges. Fouille. Contrôle de la douane. Puis train à deux étages. Hôtesse d’accueil pour indiquer le siège. « Welcome on board ». Télévision… Hon Kong sera bientôt derrière nous. Après quinze jours, que reste il de cette ville?

     Le train est parti. Un paysage urbain quasi continu défile jusqu’à Guangzhou (Canton), à 182 km de là! Urbanité. Mon reflet se confond aux buildings défilant derrière la vitre. Cette urbanité m’est apparu reine dans cette agglomération des temps modernes. Alors avant la « vraie » Chine, qui avance le long des rails, retour sur une urbanisation futuriste, calfeutrant son patrimoine historique.

     En relisant les textes précédents, je m’aperçois que j’ai pas mal écrit sur la ville depuis le début. Effectivement, ça m’a beaucoup marqué. Un tas de questions viennent à l’esprit en errant dans les rues de cette masse urbaine. Alors pour parler une dernière fois de Hong Kong le pays, quittons Hong Kong la ville, pour Hong Kong la péninsule. Dévalons les pentes de cette urbanité débordante en racontant nos petites virées à deux. D’abord, petite escapade sur l’île de Lamma, puis  recherche de la bourgade historique de…. (Boh, j’ai complètement oublié le nom compliqué de cette ville!) et enfin, téléphérique géant direction le grand Buddha.

 

 

          Lamma. Île peinarde à l’ombre de Hong Kong. 15 minutes en bateau du port de Victoria. L’arrivée nous fait cligner des yeux. Pas un building à l’horizon! Le ferry s’attache à sa jetée, au milieu d’une large baie. Un gros village s’atèle au rivage de tout son long. On se refrotte les esprits. Et oui, même de prés, la zone ne présente aucunes tours. On avait plus l’habitude! Des minus de bâtisses de 3 étages maximum. Et ici, il n’y a même pas de voitures. Le moyen âge quoi! Un douzième degré qui nous ressource après le béton du roi Kong.

     Programme de la journée, traversée de l’île, du village… (euh!) numéro 1 au village (re-euh)… numéro 2, un étant situé sur la côte sud et l’autre sur la côte nord. Après quelques emplettes pic nique, la marche commence…

     On pensait un peu galérer pour trouver le chemin, mais celui-ci est « ultra panneauté ». Facile. Mais après une vingtaine de minutes, nos corps d’athlètes grecs réclament déjà. Halte déjeuner. Cool, sur la droite un panneau « beach » nous fait saliver un peu plus. Suivre les flèches pour manger les pieds dans l’eau… Le paradis. Des rochers. Du soleil. Ciel bleu. Et une méga grosse giga usine sur la droite. 3 cheminées. 3 gros pénis d’éléphants. Bien droits. Bien longs. Qui fécondent des nuages blancs sans trépas.

     Elle est vraiment énorme (l‘usine!). Je suis sur qu’on la voit de l’espace comme sa pote la muraille. En tout cas, sans être dans notre capsule intersidérale, nous, on l’a vu toute la journée! Une belle pustule bien purulente sur cette île pourtant préservée (bien entendu, c’est un « préservé »sauce Hong Kong, pas sauce pampa argentine hein!). Nous sandwichons goulûment, avec d’un côté la montagne, et de l’autre, ce dragon de béton.

     Après avoir roté à maintes reprises la drôle de saucisse chinoise rose orangé, nous repartons. Surprise. Tout du long, le chemin est goudronné! Randonnée sur pavés. Même que tous les kilomètres, il y a un téléphone en cas de pépins. Le trek à la chinoise a, aussi, des reflets urbains. Ils auraient quand même pu placer des pompes à Red bull à se fourrer dans le trou du (…) pour reprendre de l’énergie ou des escalators pour les pentes les plus raides!

     Cette journée, loin de la cacophonie « villière », fait un bien fou. Même si de partout l’usinator est visible. Dommage. On n’échappe pas aussi facilement à Hong kong. Même si les montagnes sont encore plus hautes que les buildings (mais pour combien de temps?), les yeux de la ville nous guettent toujours. « je suis là » nous crie t-elle. La pieuvre a besoin de puiser son énergie dans les environs, et tisse ses tentacules par delà cimes et bras de mer. Mais c’est un jour ultra plaisant. Sauter de rochers en rochers, marcher et respirer. S’Asseoir sur la plage à regarder les énormes tankers croiser au large... Parfait.

 

 

               Autre promenade. Autre jour. Autre décors. Journée de merde. Nous partons gaiement à le découverte du patrimoine des nouveaux territoires. Au supposé programme, une vielle ville fortifiée et de beaux toits aux corps de dragons. Résultat, longue marche pour se retrouver face à un grand gros mur encerclant un pavé de HLM, galère pour contempler un toit périmé et course d’orientation à suivre des drapeaux pour finir dans une énorme kermesse! Cueillette géante de fraises du verger et pêche aux canards.

     Hong Kong étouffe son rare patrimoine historique. Le détruit. Autre exemple avec le vieux Peak Tram. L’attraction phare da la ville. Géniale expérience de monter à bord de ce wagon de bois, qui glisse sur des rails en plein milieu des buildings. Vraiment trop bien, et en plus ça fait flipper, car la pente est bien raide. C’est le même principe que les ascenseurs de Valparaiso multiplié par cent. Seulement, quand on arrive au sommet, on sort directement dans un grand mall de plusieurs étages, avec la myriade de magasins et restaurants qui vont avec. Si on veut monter sur le toit pour admirer la vue, tu payes, évidemment! Nous, on a encore préféré se servir de nos corps d’athlètes grecs pour monter sur le Victoria Peak. Et la nuit tombée, quand tout s’éclaire, ça défonce! Y’ a quand même ce gros mall qui énerve un peu. Mais pourquoi vous construisez partout les mecs? Laissez la donc tranquille cette montagne…

 

              Puis y’a le grand buddha. Majestueux, dominant les montagnes environnantes et l’océan au loin. Il est vraiment grand, beau et impressionnant. Avec en prime tout un réseau de temples bouddhiques tout mimi et authentique autour. Seulement, car il y a encore un mais (je suis certainement rabat joie hein!), les gonzes qui s’occupent de l’aménagement ont organiser l’espace comme un parc d’attraction. Ça devait être des fans de Disneyland! Tout est propre, bien à sa place, avec ses shops de souvenirs où tu peux acheter un petit bouddha, des troquets où tu peux boire ton café bouddha crème, un macdo où tu peux manger ton Buddha Burger, le Sex Shop où tu peux t’enfiler ton Buddha toys  (j’exagère un peu quand même, mais on a pu voir dans le marché de nuit de Kowloon de sacrés stands avec de bien curieux objets!), et la photo souvenir avec la buddha mascotte taille réelle…

     Transformer ainsi le patrimoine évapore l’authenticité du site. D’un lieu unique, on en fait un lieu neutre et sans âme. Dommage. Pour accéder dans ce secteur, on peut prendre le bus, mais on peut aussi monter dans le très « chocottard » téléphérique qui s’élève très haut, mais très très très haut, au dessus du niveau de la mer. Mais ça m’étonne encore qu’ils n’aient pas pensé à mettre en place la Buddha fusée…

 

              Bon, ça sera tout pour Honk Kong. Y’a encore des trucs à dire, bien sur, mais là, le train arrive à destination. Coucou la chine. Canton pour commencer. Voilà, le wagon est immobile. C’est reparti. Les sacs pèsent bien deux tonnes et il va falloir se les trimballer à la recherche d’un hôtel! L’an prochain, c’est décidé, je m’achète un sac à roulettes!

 

Kak. Hong Kong.

 

               

Publicité
Publicité
Commentaires
Parlabah
Publicité
Archives
Publicité