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Parlabah

12 mars 2011

Premiers jours en Chine

 

          Ganshou, première ville chinoise…Il fait froid… Nous arrivons dans un superbe hôtel 3 étoiles…Nous ne comprenons pas pourquoi il est si peu cher !!!A la tombée de la nuit, nous avons eu la réponse…Pas de chauffage !!! Nous sommes au 16 ème étage, le vent souffle sur les vitres et s’engouffre dans de grosses fentes autour de la fenêtre…Il fait vraiment froid dehors…Mais nous avons vite remédié à ce problème…Mister sèche cheveux est là pour nous réchauffer… 10 min pas plus, il faut le laisser refroidir, sinon il pourrait prendre feu !!… Mais nous avons gagné un dixième de degrés… youhou !!!!


          Lendemain difficile, je suis super malade…Pfffff….Enorme migraine, lumière du jour dix milles fois trop puissante, je décide de retourner me réchauffer auprès de notre ami Mister sèche cheveux, pendant que chéri part à la recherche de la gare ferroviaire…Pour nos prochains billets…Un sacré périple aussi !!

 

          Nous sommes fous ici, tout ce qui est chez nous se fabrique ici !!! Et à des prix imbattables… Entre temples et pagode, étalages de vêtements, chaussures, accessoires, etc…Kak a craqué, c’était inévitable…baskets rouges, vestes rouge à pois blancs, stickers, petits bonhommes rigolos en guise d’enceinte…ça déchire tout….il se tâte pour le Ipad Copy…

           Après 3 jours de shopping, nous prenons le bus pour Yangshuo…Dans le bus, nous découvrons petit à petit un paysage à couper le souffle…De magnifiques pics karstiques sortent de terre tels les dents d’une mâchoire…Je n’avais jamais vu une immensité pareille…Ca change, des Pics à la place des buildings…Paysage apaisant je trouve…Nous avons hâte d’arriver…

           Journée de folie en ce 3 février… Dans l’entre de Yangshuo, entourée de ces pics, c’est un concert de pétards et de feux d’artifice qui se prépare !!!C’est le nouvel an Chinois !!Chaque famille achète le stock, puis fait sauter tout ça au bord d’un trottoir ou du fleuve Li… Imaginez, 40 000 personnes qui pétaradent en même temps ou à tour de rôle tout au long de la journée… Nous avons craqué aussi…Pour commencer, on en a acheté des petits… Enfin pas si petits que ça puisqu’ils faisaient chanter les alarmes des autos mobiles et des scooters (oui, ici il y a des alarmes sur les scoots !!!)… Puis ,nous nous sommes pris au jeux et achetons des  lanceurs de feux d’artifice…Des sortes de tuyaux en cartons, après avoir allumé la mèche, 7 ou 8 fusées de couleur sortent chacune leur tour…Un pas en arrière et… BOUM ! BAM ! et reBOUM ! On s’amuse comme des mômes, c’est géant… Ca résonne dans la ville…Bonne année !!!!

          Nuit difficile…Ca pétarade toujours autant …Je crois bien que personne de cette ville a dormi sur ses deux oreilles…Faire la sieste, impossible, les pétards chantent encore !!! Bonne année !!!!

            Tout fatigués, nous errons dans Yangshuo…Petit tour à la fête foraine dans le parc, de drôles de manèges rigolos, puis juste à côté, de beaux papis jouent aux cartes paisiblement…

           Au milieu de ce parc se tient un pic karstique…La colline de l’homme xilang shan…Moi je dirai le pic aux cents milles marches !!!Non, j’exagère un peu, pour le gravir, nos corps d'athlete criaient juste au secours à ce moment là …Et si je vous disais qu’arriver en haut, en envie pressante m’a fait vite redescendre…Arghhhh !!!!

 

         Le lendemain, nous prenons le bus jusqu’à Yangdi pour ensuite faire une marche de 24 kms le long du fleuve Li jusqu’à Xinping… Je disais qu’à Yangshuo le paysage karstique était à couper le souffle, et bien là, je n’ai pas de mot pour le décrire………………..

          Arrivés à Yangdi, pas mal de rabatteurs, des femmes essentiellement nous proposent : «  Bambou, bambou ? ». En fait, leurs maris attendent sur un radeau de bambou avec sièges et petit toit soit pour nous faire traverser le fleuve, ou le descendre jusqu’à Xiping. Nous leur expliquons que nous n’en avons pas besoin pour l’instant et que nous voulons longer le fleuve en marchant…  « We don’t need, we walk… », et là la femme compris je ne sais quoi et nous répète sans cesse : « yes, walke, walke, come, come !!! » Nous n’avons toujours pas compris ce que « walke » voulait dire en chinois, radeau peut-être… Enfin c’était rigolo, car à chaque petite femme c’était la même scène : « Walke, walke, come come !!! »

           Cette petite marche n’est pas de tout repos, non pas par les kms, mais par le ballet incessant de ces radeaux…Ils sont à moteur en fait!!! Et ce site est super touristique, de gros bateaux ressemblant à des ferries se suivent et descendent aussi le fleuve Li…C’est ce que nous entendons durant ces 6 heures de marche….On croirait les tondeuses du dimanche matin en Normandie quand j’étais petite !!! Grrr !!!C’est avec difficulté que nous essayons de les oublier…Mais c’est tellement beau ici…Et puis j’ai touché un Buffalo !!! Pardon, un Water Buffalo !!! Impressionnant mais pas méchant… Pour faire diversion,  je lui ai tendu ma main, avec au creux une petite cacahuète, euh… oui, j’ai fait avec ce que j’avais… Il s’est approché, reniflé, avec ses grosses narines noires, puis VLANFFLLL !!! S’est mouché, petit signe d’hostilité…. ? Beurk….Nice to meet you Mister Buffalo !


          Nous optons pour la location de vélo, trop bien…Wouha, des supers vélos de ville, sans vitesse….Pas grave car à écouter les autres visiteurs et leurs problèmes avec les VTT….Rose pour moi et bleu pour fiancé, avec de petits paniers derrière….Il fait super beau et bon, jusqu’ à prendre des coups de soleil. Nous voulons voir le pont du dragon et longer le petit fleuve Yulong…Le plan de Yangshuo et de ses environs ne respecte pas l échelle… C’est rigolo, on a dû improviser et descendre du vélo souvent et sympathiser avec la gadoue même… Ca fait du bien d être là… On savoure…Plus paisible qu’hier, les bambous cette fois ne sont pas motorisés…En mangeant notre bon pique-nique, nous regardons les familles chinoises en vacances toutes bien apprêtées  descendre le fleuve, poussant des petits cris a chaque obstacle… C’est génial.


          Le lendemain, nous partons à la recherche de Moon Hill, toujours avec nos supers vélos !!!Cette colline ressemble donc a une lune…Ou plutôt trouée d’un gros croissant facile à trouver normalement car gigantesque… Nous l’avons vu du bus en arrivant à Yangshuo…

          Nous abandonnons presque le plan démesuré et faisons appel à notre sens de l’orientation, enfin surtout Kak car moi c’est la cata !!!Après de multiples chemins sinueux, bordés de rizières et de mandariniers, des côtes à descendre du vélo, et de superbes pentes (on adore, debout sur le vélo, on se laisse aller…Hiha !!!), et quelques heures, nous arrivons sur la grande route de Yangshuo… On ne comprend pas, ce n’est pas possible !…On aurait dû passer devant ! Et là, tour de tête à 180°, nous étions passés bien à côté sans l’avoir vu… Un gros croissant de lune se dressait au loin, nous narguait…

 

          Nous avons loué les vélos quatre jours de suite pour s’aventurer comme ça, dans cette immensité. Nous en avons pris plein les yeux et avons des cuisses en bétons !

 

Stelle, Chine.

 

 

 

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11 mars 2011

Bye bye hong kong

 

          La gare est aménagée comme un aéroport. Grand hall de départ et d’arrivée. Longs couloirs et escalators pour se diriger vers la porte d’embarquement. Passage des bagages aux rayons infrarouges. Fouille. Contrôle de la douane. Puis train à deux étages. Hôtesse d’accueil pour indiquer le siège. « Welcome on board ». Télévision… Hon Kong sera bientôt derrière nous. Après quinze jours, que reste il de cette ville?

     Le train est parti. Un paysage urbain quasi continu défile jusqu’à Guangzhou (Canton), à 182 km de là! Urbanité. Mon reflet se confond aux buildings défilant derrière la vitre. Cette urbanité m’est apparu reine dans cette agglomération des temps modernes. Alors avant la « vraie » Chine, qui avance le long des rails, retour sur une urbanisation futuriste, calfeutrant son patrimoine historique.

     En relisant les textes précédents, je m’aperçois que j’ai pas mal écrit sur la ville depuis le début. Effectivement, ça m’a beaucoup marqué. Un tas de questions viennent à l’esprit en errant dans les rues de cette masse urbaine. Alors pour parler une dernière fois de Hong Kong le pays, quittons Hong Kong la ville, pour Hong Kong la péninsule. Dévalons les pentes de cette urbanité débordante en racontant nos petites virées à deux. D’abord, petite escapade sur l’île de Lamma, puis  recherche de la bourgade historique de…. (Boh, j’ai complètement oublié le nom compliqué de cette ville!) et enfin, téléphérique géant direction le grand Buddha.

 

 

          Lamma. Île peinarde à l’ombre de Hong Kong. 15 minutes en bateau du port de Victoria. L’arrivée nous fait cligner des yeux. Pas un building à l’horizon! Le ferry s’attache à sa jetée, au milieu d’une large baie. Un gros village s’atèle au rivage de tout son long. On se refrotte les esprits. Et oui, même de prés, la zone ne présente aucunes tours. On avait plus l’habitude! Des minus de bâtisses de 3 étages maximum. Et ici, il n’y a même pas de voitures. Le moyen âge quoi! Un douzième degré qui nous ressource après le béton du roi Kong.

     Programme de la journée, traversée de l’île, du village… (euh!) numéro 1 au village (re-euh)… numéro 2, un étant situé sur la côte sud et l’autre sur la côte nord. Après quelques emplettes pic nique, la marche commence…

     On pensait un peu galérer pour trouver le chemin, mais celui-ci est « ultra panneauté ». Facile. Mais après une vingtaine de minutes, nos corps d’athlètes grecs réclament déjà. Halte déjeuner. Cool, sur la droite un panneau « beach » nous fait saliver un peu plus. Suivre les flèches pour manger les pieds dans l’eau… Le paradis. Des rochers. Du soleil. Ciel bleu. Et une méga grosse giga usine sur la droite. 3 cheminées. 3 gros pénis d’éléphants. Bien droits. Bien longs. Qui fécondent des nuages blancs sans trépas.

     Elle est vraiment énorme (l‘usine!). Je suis sur qu’on la voit de l’espace comme sa pote la muraille. En tout cas, sans être dans notre capsule intersidérale, nous, on l’a vu toute la journée! Une belle pustule bien purulente sur cette île pourtant préservée (bien entendu, c’est un « préservé »sauce Hong Kong, pas sauce pampa argentine hein!). Nous sandwichons goulûment, avec d’un côté la montagne, et de l’autre, ce dragon de béton.

     Après avoir roté à maintes reprises la drôle de saucisse chinoise rose orangé, nous repartons. Surprise. Tout du long, le chemin est goudronné! Randonnée sur pavés. Même que tous les kilomètres, il y a un téléphone en cas de pépins. Le trek à la chinoise a, aussi, des reflets urbains. Ils auraient quand même pu placer des pompes à Red bull à se fourrer dans le trou du (…) pour reprendre de l’énergie ou des escalators pour les pentes les plus raides!

     Cette journée, loin de la cacophonie « villière », fait un bien fou. Même si de partout l’usinator est visible. Dommage. On n’échappe pas aussi facilement à Hong kong. Même si les montagnes sont encore plus hautes que les buildings (mais pour combien de temps?), les yeux de la ville nous guettent toujours. « je suis là » nous crie t-elle. La pieuvre a besoin de puiser son énergie dans les environs, et tisse ses tentacules par delà cimes et bras de mer. Mais c’est un jour ultra plaisant. Sauter de rochers en rochers, marcher et respirer. S’Asseoir sur la plage à regarder les énormes tankers croiser au large... Parfait.

 

 

               Autre promenade. Autre jour. Autre décors. Journée de merde. Nous partons gaiement à le découverte du patrimoine des nouveaux territoires. Au supposé programme, une vielle ville fortifiée et de beaux toits aux corps de dragons. Résultat, longue marche pour se retrouver face à un grand gros mur encerclant un pavé de HLM, galère pour contempler un toit périmé et course d’orientation à suivre des drapeaux pour finir dans une énorme kermesse! Cueillette géante de fraises du verger et pêche aux canards.

     Hong Kong étouffe son rare patrimoine historique. Le détruit. Autre exemple avec le vieux Peak Tram. L’attraction phare da la ville. Géniale expérience de monter à bord de ce wagon de bois, qui glisse sur des rails en plein milieu des buildings. Vraiment trop bien, et en plus ça fait flipper, car la pente est bien raide. C’est le même principe que les ascenseurs de Valparaiso multiplié par cent. Seulement, quand on arrive au sommet, on sort directement dans un grand mall de plusieurs étages, avec la myriade de magasins et restaurants qui vont avec. Si on veut monter sur le toit pour admirer la vue, tu payes, évidemment! Nous, on a encore préféré se servir de nos corps d’athlètes grecs pour monter sur le Victoria Peak. Et la nuit tombée, quand tout s’éclaire, ça défonce! Y’ a quand même ce gros mall qui énerve un peu. Mais pourquoi vous construisez partout les mecs? Laissez la donc tranquille cette montagne…

 

              Puis y’a le grand buddha. Majestueux, dominant les montagnes environnantes et l’océan au loin. Il est vraiment grand, beau et impressionnant. Avec en prime tout un réseau de temples bouddhiques tout mimi et authentique autour. Seulement, car il y a encore un mais (je suis certainement rabat joie hein!), les gonzes qui s’occupent de l’aménagement ont organiser l’espace comme un parc d’attraction. Ça devait être des fans de Disneyland! Tout est propre, bien à sa place, avec ses shops de souvenirs où tu peux acheter un petit bouddha, des troquets où tu peux boire ton café bouddha crème, un macdo où tu peux manger ton Buddha Burger, le Sex Shop où tu peux t’enfiler ton Buddha toys  (j’exagère un peu quand même, mais on a pu voir dans le marché de nuit de Kowloon de sacrés stands avec de bien curieux objets!), et la photo souvenir avec la buddha mascotte taille réelle…

     Transformer ainsi le patrimoine évapore l’authenticité du site. D’un lieu unique, on en fait un lieu neutre et sans âme. Dommage. Pour accéder dans ce secteur, on peut prendre le bus, mais on peut aussi monter dans le très « chocottard » téléphérique qui s’élève très haut, mais très très très haut, au dessus du niveau de la mer. Mais ça m’étonne encore qu’ils n’aient pas pensé à mettre en place la Buddha fusée…

 

              Bon, ça sera tout pour Honk Kong. Y’a encore des trucs à dire, bien sur, mais là, le train arrive à destination. Coucou la chine. Canton pour commencer. Voilà, le wagon est immobile. C’est reparti. Les sacs pèsent bien deux tonnes et il va falloir se les trimballer à la recherche d’un hôtel! L’an prochain, c’est décidé, je m’achète un sac à roulettes!

 

Kak. Hong Kong.

 

               

19 février 2011

Un visa pour la Chine

          Difficile de trouver un point commun à tous les pays du monde. Une ligne directrice réunissant tous les états. Hémisphères Nord et Sud sur le même pied d’égalité. Utopie. Ou alors peut-être est-ce possible? Si on veut trouver une unité à tous les pays de la planète, il faut peut-être la rechercher dans leurs administrations…

          Hong kong. Ambassade de Chine. 24 janvier. 16H03. Pas le guichet 2. Pas le guichet 2 s’il vous plait! Index et majeur croisés pour influencer le destin. Ticket numéro 614 en main. Pas le guichet 2. Sur le panneau lumineux rouge est inscrit numéro 612. Derrière sa vitre blindée anti coups et injures, la demoiselle du guichet 2 braille et engueule tous les demandeurs de visa à tour de rôle. Numéro 613 sur le panneau lumineux rouge. Pas le guichet 2. Elle n’a vraiment pas l’air commode. Ça passera jamais avec elle! 614. C’est notre tour. Guichet 3. Juste à côté. Sauvés. Ou pas…

     « Hello! », en doublette et de la voix la plus douce possible. « … ». Blanc. Silence. Pas de réponses. Derrière la vitre, à pourtant quelques centimètres, un monde lointain, lointain, lointain et très étrange… Administration. La demoiselle du guichet 3 épluche attentivement nos documents. Deux gouttelettes s’échappent de mon cuir chevelu pour irradier ma tempe droite. Le cerveau envoie des stimuli de doutes au cœur qui s’emballe. Puis une grosse goutte sur la tempe gauche. Plus grosse celle-ci. « You have to come back », lance, impassible, la demoiselle du guichet 3 en nous tendant les documents…

          16 janvier. Nous sommes en retard. Bureau visas ferme 17 heures. 15H57. Pas photos. Rahhh. Alors vite trouver photographe dans quartier. A gauche. A droite. Droite. Regauche. Tout droit. Reredroite…

     C’est toujours le même problème! Quand on cherche quelque chose on ne tombe jamais dessus. En 3 jours ici, j’ai du croiser un million et demi de photographes. Ce matin, rien.

     16H33. Petit shop photo angle rue. Enfin! Vite premier étage. Tête un peu sur le côté. Un soupçon en arrière. Des Clics et des clacs. C’est dans la boite. Mais: « Come back in one hour to take back your pictures ». Zut! Ça sera trop tard pour aujourd‘hui.

          Le lendemain. 17 janvier. Nous sommes en retard. Encore. 11H40. Mais cette fois, photos bien dans poche. Bureaux ferment à 12H00. Tentons le coup. Accélérons le pas. 11H50. Pam pam pam. Vite. 11H53. Pouvons rentrer. Ouf.

     En fait, les portes ferment à 12H00, mais les guichets, eux, restent ouverts jusqu’à 13H00. Numéro 413. 30 minutes d’attente à regarder du curling sur un écran plat géant. La Finlande prends l’avantage avec la dernière pierre à jouer en plein milieu de la maison...

Le curling est un sport de précision pratiqué sur la glace avec de lourdes pierres en granite poli. Il est aussi appelé «pétanque de glace». Le but est de placer les pierres le plus près possible d'une cible dessinée sur la glace, appelée maison. Il est généralement admis que ce jeu a été inventé au XVIème siècles en Ecosse, en dépit de l'existence de deux tableaux de Pieter Bruguel l’ancien qui représentent des paysans hollandais en train de jouer au curling. Quelle que soit la vérité, le jeu du curling en extérieur était très populaire en Écosse entre les XVIe et XIXe siècles lorsque le climat était suffisamment froid pour assurer de bonnes conditions de glace lors de chaque hiver).

...Mais les Suisses n’ont pas dit leur dernier mot. Ultime lancé. Un geste gracieux et élancé accompagne la pierre vers son but de cible. Les balayeurs s’affèrent. Frottent la glace avec ardeur. Le tension est à son comble quand la pierre… Guichet numéro 5 s’il vous plait, « Last call, number 413 please » . Oups. Une fille agréable nous accueille (ça fait plus que plaisir!). Après 5 minutes plongée dans nos passeports et photos (il faut dire qu’on a quand même des gueules de collector dessus), elle nous dit… « ok… you need a lot of papers to make your visa »! En effet, nous avons besoin d’un billet retour, d’un papier certifiant l’exactitude de notre emploi du temps et de notre itinéraire en Chine, d’une réservation d’Hôtel et d’un certificat d’assurance international… Euh! Je bataille un peu en lui expliquant que nous allons quitter la Chine par la terre, mais que nous ne savons pas comment… Et que ça allait être difficile, par conséquent, de lui fournir un billet retour. En ce qui concerne l’itinéraire et l’emploi du temps, pfff j’ai l’impression d’être un extra terrestre en face d’elle? « Euh, we are going to the south, but we dont know where and … » Elle me coupe « South of China? » « Euh, the south of the south! »… Un long moment d’explications, de regards et de silences s’écoule… Elle est très compréhensive et nous dit qu’un papier tapé à l’ordinateur, avec notre frontière de sortie et un emploi du temps, suffira. C’est quand même pas très optimiste que nous quittons l’ambassade. Il va peut être falloir penser à un plan B.

          Des papiers, des papiers, toujours des papiers. Le recherche aux petits papiers commence. Tout d’abord, l’assurance. Le plus facile, après quelques recherches sur Internet, s’avère être de demander une attestation d’assurance Mastercard à nos banques respectives. En effet, avec nos cartes bancaires, nous sommes couverts à l’étranger et rapatrier en cas de pépins. Rapide mail à nos banquiers. Bingo. Estelle reçoit le certificat en une heure dans sa boite mail. Son banquier a été efficace. Quant à moi, je ne reçois rien de ma banque, ni de mon conseiller. 1 jour passe. 2 jours. Puis 3. 4. 5. Appel à la rescousse à Papa Gilles qui téléphone directement à l’agence de St Médard. Et la réponse tombe: papier impossible à envoyer! Un, c’est un mensonge puisque Estelle l’a obtenu en une heure; deux, ils auraient au moins pu envoyer une réponse, même négative, à mes 5 demandes d’affilées… Que je puisse me retourner et envisager une autre solution, ou par simple respect du client que je suis…

     J’aime pas les banques. Non, pire. Je les déteste. Ces maisons de passe du fric, c’est comme une grosse rivière, le courant coule toujours dans le même sens. Les gros contre les petits. Si vous faites une erreur ou si les provisions viennent à manquer sur votre compte, sanction immédiate, rapidité d’action et AJO de combat. Un vrai GIGN de l’argent. Ils vous prennent an coup et vous saignent. Par contre, pour une simple demande, qui les occupe quelques minutes et quelques clics, y’a plus personne. Et en plus ils mentent! Les vilains…

     Un jour, j’ai demandé un grand calendrier en carton au guichet. « Ah non, désolé, les calendriers, on les garde pour nos bons clients… », qu’il me répond le gonze en cravate. Connard. Ta chemise ne fait pas de toi quelqu’un de respectable. Je comprends que trop bien leur raisonnement et leurs intérêts. Nous leur confions tout de même notre argent. Dans mon cas, ce ne sont pas des millions (c’est bien ça le problème pour eux!), loin de là, mais c’est un pécule qui me fait vivre et que j’ai gagné assez péniblement. Puis je suis client, tout simplement. Pourquoi cette sélection du porte monnaie? Pourquoi cette ségrégation du compte en banque? Nous ne sommes pas tous égaux devant notre conseiller. Et les banques s’en mettent plein les poches. La crise, elle aussi bien sélective, épargne nos gentils banquiers. Un exemple. Les 35 principaux établissements de Wall Street ont été passés au crible: banques, fonds d’investissement, sociétés de courtage ou de services financiers. Leur chiffre d’affaire (448 milliards de dollars) est en hausse de 3% par rapport à 2009, mais leurs bénéfices (61 milliards de dollars) sont en baisse de 20% par rapport à 2006, année précédant la crise. Or les revenus des banquiers ont augmentés de 23% durant la période 2006-2010. Je reprendrais bien une autre coupe de champagne s’il vous plait. Vive la crise!

     Fainéantise et désintérêt total envers les petits portefeuilles donc, alors qu’en 5 minutes le problème était réglé, et j’obtenais ce papier nécessaire pour entrer en Chine. Résultat, une semaine bloqué dans l’attente de ce document. (Mamie Chicha, ne lis pas la phrase suivante, assez grossière!). La banque, c’est comme une rivière, d’accord, mais c’est aussi comme un bar à putes, tu les suces et eux, ils t’enculent.

     Au final, face à l’incompétence du Crédit Mutuel, nous falsifions l’attestation d’Estelle en changeant le nom et en y apposant un faux numéro de carte. Si ça bloque, pas de Chine, et il faudra vraiment trouver un plan B. L’Irak en canoë peut-être…

     Pour le reste (itinéraire, emploi du temps et explications que pas de billet retour), j’écris un texte à l’ordi sous Word! Enfin, réservation d’un hôtel dans une ville au hasard, pour une date au hasard. 11 euros et création d’un compte Paypal (c’est mon banquier qui va être content!). Ira… Ira pas. Visa… Visa pas. On verra bien demain…

          Demain. 24 janvier. Nous sommes en retard. Encore. Et encore. Sauf que là, pas de bol. 11H55 sur ma montre en bois. Je la tend au garde en train de fermer la porte à 180 doubles tours. En guise de réponse, il me fait un drôle de « Moueuuh » (ultra bref et sec) en me montrant sa montre à lui qui indique dix minutes de plus que ma montre à moi. Je bronche pas face à son 12H05 à lui. Ça doit être le 12H05 officiel! Et surtout, il me fait un peu peur le gars. J’ai les chocottes qu’il me fasse un Hakaï Sata Double Kotori en pleine face. On repassera à 14H00 mec.

     Futé que nous sommes, et pour éviter la foule, nous décidons de revenir plus tôt. A 13H30. Une fois arrivés, devant nous, une bonne queue bien tassée de 100 mètres nous attends…

     Une heure et demie plus tard, nous rentrons dans le bâtiment. Le gars du Hakaï Sata Double Kotori me fouille. Il n’en veut qu’à mon briquet et ne me fait pas valser à terre. Ascenseur. 12ème étage…

          Pas le guichet 2. Pas le guichet 2 s’il vous plait! Index et majeur croisés pour influencer le destin. Ticket numéro 614 en main. Pas le guichet 2. Sur le panneau lumineux rouge est inscrit numéro 612... Quoi!? Oui, oui, oui, je sais, vous connaissez la suite. Vous avez comme un air de déjà vu. Mais c’est normal, tout le monde a déjà vécu cette scène au moins une fois dans sa vie non! Bon, d’accord, je coupe… Bla bla bla et scrootch, on continue…

     « You have to come back !». Euh… On lui fait les gros yeux surpris. « But you have all the documents you need no? », l’interroge-je façon Chat Potté de Shrek 2. Elle sort le papier Word et de gros « No no no NO NO NO » fois un milliard de No sortent de sa bouche. En opposition, j’ose un timide « but yes » qui ne fait pas tellement le poids. Elle commence à aboyer comme son hystérique de voisine du guichet 2. Les gouttes de la tempe deviennent averse. Et surgit de nulle part une idée. De la dernière chance: « Euh, last time, the girl from the guichet number 5 said it was ok! » « Wich lady? » … « The lady number 5 ». Et là, miracle, elle se lève péniblement, alourdie par son immense fardeau de travail, et se dirige vers le guichet numéro 5. Nous nous empressons d’aller montrer nos têtes à la gentille n°5, souriant devant la vitre, faisant de petits coucou et en priant qu’elle se souvienne de nous. Elle nous reconnaît et à partir de là, tout s’arrange. Dans 3 jours, nous pouvons récupérer nos passeports et le visa chinois.

          L’administration et ses tracas. Aucuns pays n’y échappe. Développés ou en voie de développement, c’est toujours un parcours du combattant pour arriver à ses fins. A croire que tous les états de la planète se sont organisés autour d’un G200 administratif conçu pour nous emmerder! A chaque fois que j’ai eu affaire à une administration, ou que se soit, ça a été une aventure compliquée.

          Et ne parlons pas des visas et de la circulation des hommes à travers les frontières (ou parlons en plus tard). Voila un bien vaste sujet. Mais nous, occidentaux, nous ne sommes tout de même pas trop à plaindre. Demandez plutôt à un indien ou un éthiopien les démarches à suivre pour venir en Europe par exemple. Quasi impossible! Sauf, bien sur, si il a de la tune. Ou peut-être si il est banquier…

Kak. Hong Kong. 

9 février 2011

Mister Nô

          Et Mister Nô me dit une nouvelle fois: « Fais pas ci, fais pas ça »… Et à un autre coin de rue « Viens ici, mets toi là »…

          Je n’ai pas d’amis ici. Ni simples connaissances d’ailleurs. Peut-être est-ce de ma faute? Ou peut être que les gens d’ici sont avares en relations? L’échange avec la population locale semble compliquée. Rarement, certains brisent la glace et vous surprennent de paroles ou de gestes. Un pour aider dans le métro, un autre pour montrer son gros poisson… puis s’en vont. Non, je n’ai décidément pas d’amis, même pas un soupçon de compagnon. Alors mon imaginaire affectif, au détour d’une rue, m’a très vite présenté un gars très bien, quoiqu’un peu négatif et directif à la longue. Mister Nô. Sichuan Fu Li de son prénom. Sichuan Fu Li Nô est mon pote imaginaire de Hong Kong…

          Un soir, alors que l’on prend notre dernier café au Seven Eleven du coin. Mister Nô se rapplique, le visage dégoulinant de stress. « Salut Nô, ça va? ». Il regarde vite sa montre. « Pffff, tu rigoles… Je suis débordé là! ». Sa tête, ronde, blanche, aux contours rouges, est barrée d’un gros trait noir. Clope à la place du nez. « Y’a des fumeurs partout aujourd’hui, l’enfer! ». De grosses gouttes coulent de son front en plastique. « Et en plus ils jettent tous leurs mégots par terre ». Un groupe de trois fumeurs arrivent par la droite. Il se fige instantanément. Rien ne se passe. « Tu vois, je n’ai aucuns pouvoirs ». D’énervement, il fait tomber son badge sur lequel est inscrit amande minimum 1500 dollars. « Tu veux une clope mon vieux Nô! ». « T’es con …». Et il se casse, furax…

          Après-midi. Dans un parc. Peinard. Allongé sur un banc. 15 minutes de repos bien mérité. Mister Nô se ramène. Sa tête, rectangulaire, grise, aux contours rouges, est barrée d’un gros trait noir. Un gonze allongé sur un banc à la place du nez. « Mais qu’est-ce que tu fais ta diva ici? », me lance t’il, l’air pas mal énervé. « Bonjour quand même! ». Il se fige et me fixe. « Ça va pas Nô aujourd’hui? ». Il me fusille d’un regard perpendiculaire et me postillonne: « Tu m’as bien regardé là! ». Alors, las de subir sa mauvaise humeur , je me lève… « Je peux me coucher par terre? ». « T’es con… ». Et il se casse, furax…

          Il fait bon et chaud en cette fin de journée. Sur la plage. Jets de sable pour une petite rigolade de bagarre amoureuse. Et voilà que mon pote imaginaire Nô se raboule à nouveau. Slip de bain jaune bien serré, et bien taille haute. Style la dégaine nombril caché et combo sandales - chaussettes blanches remontées. Sa tête, triangulaire, blanche, aux contours rouges, est barrée d’un gros trait noir. Main jetant sable et cailloux à la place du nez. A ce niveau de l’histoire, vous devez vous demander, bien justement: « Mais quel super pouvoir possède ce mystérieux Mister Nô pour se transformer ainsi!?! ». Et oui, mon pote imaginaire Sichuan Fu Li Nô est hyper balaise. Plusieurs visages. Un peu transformiste sur les bords. Il apparaît souvent avec une tronche différente. Mais, à l’intérieur, toujours une même ligne de conduite. Droit et stricte. « Salut Kak! ». « Salut Nô. Tu vas bien!?». « Boh, je déteste les dimanches… et en plus il fait beau! ». Il s’assoit lourdement sur le sable. « On dirait que tout le monde a décidé de guincher à la plage aujourd’hui ». Il se prends la tête à deux mains. « J’ai déjà averti une quinzaine de gamins qui jouaient au ballon, une centaine qui jetaient du sable et des cailloux, dont vous deux (!), un qui jouait avec sa voiture téléguidée, 6 qui se lançaient un frisbee, 3 qui pêchaient, 13 qui ont voulu plonger… ». Et il conclut d’un air désespéré: « Y’a même une famille qui essayait de faire décoller son cerf-volant!!! ». Il respire vite. Son ventre se gonfle et se dégonfle dans un va et vient endiablé. Et grâce à un étrange effet ventouse Mm+Va=Tn (combinaison complexe du maillot mouillé et de l’accélération « ventresque » respiratoire), petit nombril commence à se dessiner. Un creux en haut du « moulquette ». « Mais Nô, il faut bien qu’ils se divertissent un peu tous ces gens… Le soleil, la mer… La plage est quand même un espace de loisir et il faut… ». Il me coupe: « Ah, non, non, non et NON! Je me dois d’interdire ». Peine perdue. Je lui balance un peu de sable sur son corps d’acier. « T’es con! ». Et il se casse, furax.

          Bien sur, Mister Nô est le fruit de mon imagination. Et je lui parle de temps en temps pour m’échapper d’une certaine absurdité qui semble s’abattre sur la ville. Si Nô est fictif, les panneaux et autres pancartes d’interdiction sont quand à elles bien réelles. Partout, l’espace public est constellé d’une myriade d’affichages interdisant le à peu prés tout! Contrôle des libertés individuelles. Un peu. Contrôle de l’individu plutôt. Dans ses mœurs, ses mouvements, ses loisirs…

          Dehors, derrière la porte, le slalom géant est à la mode. L’esquive comme arme fatale pour pouvoir circuler. Avant chaque sorties, bien s’échauffer. Travailler feintes de corps, mouvements éclairs sur la droite, sur la gauche, devant le miroir. En guise d’exercice, demander à votre binôme de jouer le piéton chinois. Fonce. Fonce. Tête en avant. Dans les artères de Hong Kong, et dans ses sous sols, il faut jouer des coudes.

          Peut-être, indications et interdictions sont ici nécessaires. J’ai déjà parlé des flèches et des lignes disséminées un peu partout dans la ville. Je comprends mieux maintenant l’utilité de ce réseau signalétique. C’est certainement un maillage obligé, tellement l’incivilité règne dans la cité. Jamais on ne vous laissera passer. Toujours il faudra forcer le passage. La pagaille a ainsi besoin d’être aiguillée. Des signaux pour éduquer une population en manque de courtoisie. La perception divague. Autrui en œillères. Un savoir vivre qui se fait la malle. Ou alors c’est ma perception d’occidental qui me joue des tours…

     Et je ne comprends pas pourquoi on retrouve ce phénomène accentué ici. La « bousculade », ou un certain manque de civisme, est un facteur commun dans toutes les grandes métropoles mondiales. Individualisme. Foule sans âme. Regards vagues. Pourquoi ce sentiment est-il exacerbé à Hong Kong? La modernité est-elle bien assimilée par la population locale? Le modèle recherché est-il bien compatible avec la culture chinoise (même si Hong Kong n’est pas vraiment la Chine)? L’urbain progresse t-il trop vite? Beaucoup de questions. Mais il me semble que beaucoup de panneaux d’interdiction vont à l’encontre des mœurs en vigueur. Interdiction de cracher (même dans la poubelle!), d’étaler sa marchandise, d’étendre son linge, de colporter ses biens… Ne pas oublier ses racines. Entrer trop vite dans un nouveau modèle annihile les habitudes ancestrales. L’urbanité aspire les valeurs du peuple. A vouloir faire une ville trop propre, on l’aseptise. Et on se la prend en pleine gueule…

     Les buildings nous bouffent. Herbivores mais aussi carnivores. J’ai acheté une bande dessinée (qui déchire!), dans laquelle les gratte-ciels sont personnalisés, façon robot géant à la sauce Bioman. Et c’est exactement ça! Les Power Rangers explosent notre quotidien d’humanité, « laserisent » notre conscience d’être humain et pensant. Et à notre tour nous devenons robots. Astro le petit piéton se fait dévorer tout cru.

          Un manque d’émotions hypnotise les habitants. A croire qu’un régime despotique du sentiment aurait lâché une bombe à gaz rabat-joie! La population se ferme dans une crise aigue de non expression. Formatés. Une masse uniformément monotone, avec ses yeux de navet. Le sourire en met de luxe, extra rare. Y’a-t-il un lien de cause à effet avec tous les panneaux d’interdiction? Ou est-ce une marque profonde de pudeur et de timidité? Je trouve quand même ça dingue qu‘à la plage (j‘y reviens encore), par exemple, lieu de loisir par excellence, on interdise de jouer au ballon, au cerf volant, aux raquettes, au frisbee… Même si la plage n’a pas l’étendue d’un désert d’Atacama, il y a quand même de la place pour se divertir! Laissez les donc s’amuser! Détachez les de leurs chaînes d‘ivresse…

          En ce qui nous concerne, ces panneaux, à part nous choquer et nous faire rire, n’ont pas eu de conséquences sur nos pérégrinations. Ah si, une fois, pour une cigarette fumée sur une place non fumeur! Une « agentette » de sécurité s’est doucement rapprochée de nous, puis s’est assise sur le banc d’à côté, et s’est gentiment résignée à faire un timide non de la main, l’air tout gêné. Alors qu’en Inde par exemple, où les panneaux sont beaucoup moins présent, c’est comme un sport national de venir vous dire « no smoking herrrre »

          Des panneaux d’interdiction protecteurs d’une ville sainte. Temple de la religieuse économie. Église de la consommation. Pancartes, adoubant une ville Reine. Une population placardée au second plan. Ville moderne qui étouffe ses habitants. Interdire serait une manœuvre pour élever la ville sur une sorte de piédestal. Un espace comme un musée. Un paradoxe alors que l’agglomération se construit sur son âme d’antan. N’y touchez pas et suivez cette route bien balisée. Oubliez vos valeurs. Étranglez vos sentiments. Certains avaient peur du ciel; à Hong Kong, c’est la ville qui vous tombe sur la tête…Etre une machine dans un dédale de rues et de construction démesurées. L’homme a-t-il sa place ici?

          En me couchant, j’aperçois Mister Nô à travers le rideau. Accroupi sur un rocher, au sommet du Victoria Peak, il surveille les lumières de la ville…

 

Kak. Hong Kong.

 

Ps: A venir, un petit texte sur l’obtention du visa chinois, et un autre sur la ville de Hong Kong… et on attendra la Chine pour la visite des supermarchés…

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6 février 2011

Derniers jours à Hong Kong...

           Le 13 est pour certain, un jour de chance ou de malchance. Apollo 13 avait décollé à 13 heures et 13 minutes… Dans la bible, le 13ème invité n'est d'autre que Judas. Et bien nous, pour le 13ème jour, nous décidons d’aller sur l’île de Lamma. Une île interdite à la circulation automobile !!! Elle semble à 100 000 lieues du charivari de Hong Kong !!!Et pourtant qu’à 30 min à peine en ferry…Euh non, pardon en super ferry, un vrai bolide ! Beaucoup de restos aquarium… De grands restaurants avec pour devanture de gros bacs d’eau où l’on peut voir toutes sortes de poissons (des fois ENORMES !!!), crustacés (crabes, crevettes, araignées de mer géantes !!!) et… coquillages avec de grosses langues qui sortent… Enfin vous pouvez le deviner, il y a certaines créatures ici, surdimensionnées !!! Nous découvrons cette île toute l’après midi, allant de petits sentiers en petits sentiers, depuis Yung Shue Wan à Sok Kuw Wan… De rochers en rochers, comme une scène laissant place à un joli spectacle, sans broom broom, ni dring dring, ni les clap clap de talon aiguille des filles avec de fausses paires de lunette ( sans verre !!) juste dame nature avec sa végétation généreuse, les pieds dans l’eau… Et là, juste là, à notre droite, du haut de notre rocher, on peut même admirer cette belle usine aux 3 immenses cheminées….Mouai, juste pour nous rappeler que Mademoiselle Hong Kong veillait non loin de là… Sans oublier bien sur, ces panneaux nous indiquant les bonnes manières à suivre sur la plage… Vite, allons derrière la montagne où règne cette végétation…Pause, nous nous sentons bien ici sur cette île…

Dernières minutes  face au couché du soleil, assis dans le sable… Au revoir Lamma…

          14ème jour, arrêt métro Yau Tong, à l’est de H.K… Petit port de Lei Yue Mun empli de bateaux, en guise de maison pour certain… Un gentil monsieur est super fier de nous présenter à Maurice sa prise du jour… Un énorme poisson, percé d’un bel hameçon. Et il me le met là, dans mes mains pour que Kak prenne une jolie photo !!! Je n’ai pas voulu l’offenser, la communication est tellement difficile ici, aucun sentiment ni joie de vivre, yes !, un premier vrai échange…. Mais vu la grimace dont témoigne cette image, j’étais ravie, nice to meet you Maurice!!  D’ailleurs, en parlant de poisson, je me demande comment ils font …. Nous pouvons à peine voir le sable… Nous marchons sur un tapis de bout de verre et de porcelaine non loin d’un héron, en admirant le balai des tankers devant le couché du soleil…

          15ème jour, un beau tampon bien rouge est présent dans notre passeport !!! Yes, Youhou, bonjour la chine !!!

Petite ballade dans le Hong Kong Park… Un agréable jardin botanique en plein centre ville, ça fait tout drôle au milieu de cette urbanisation, mais du bien, avec fontaines, sculptures, aires de jeux, musée du thé, une gigantesque volière, la volière Edward Youde et aussi un parc zoologique, où nous finissons la journée… Quelques oiseaux de vive couleur, des grues, des marsus, madame Tortue, nous croyions pouvoir y apercevoir l’orang outan le plus célèbre  de Hong Kong, mais tous les animaux semblent endormis bien au chaud dans leur maison… Et ils ont bien raison…

Nous prenons le chemin du retour, vers le ferry, et là, en chahutant avec chéri, voilà qu’il s’est mis au taï shi !!! Une belle esquive , et blahhh je me donne en spectacle avec une belle gamelle au pied de la cathédrale St John’s suivi d’éclats de rires avec larmes sur les joues… Et mains qui piquent !

    Demain, départ pour la chine !!!En avant pour la dernière symphonie !!!! Et quel spectacle encore… Un ballet de lasers verts !!!  Avant, il y en avait 3 maintenant c’est en haut de 5 gratte ciel qu’ils s’éclairent… Toujours aussi impressionnant, toujours aussi kitch… Munis d’un large sourire et de grand yeux ouverts une nouvelle fois, au revoir, porte toi bien Mademoiselle Hong Kong, souris toi aussi, lâche un peu prise !

Stelle, Hong Kong.

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26 janvier 2011

Hong Kong... Mademoiselle...

          6ème jour… Armés de nos « sales gueules » de photos d’identité (surtoutKak), nous partons demander le visa Chinois. C’est bredouilles que nous repartons, il nous manque pas mal de papiers en fait, pas si facile d’avoir ce fameux visa…

     Nous décidons d’aller prendre l’air à la mer… Direction Stanley, au sud de Hong Kong Island, en bus. Nous nous asseyons au 2ème étage pour profiter du paysage.

    Stanley, une plage assez touristique, plein de boutiques souvenir, restos en terrasse face à la mer, on peut même assister à la séance photo d’une mannequin qui la pauvre, a dû sauter au moins 200 fois, le temps de notre déjeuner, pour avoir la bonne prise…Les bras en l’air, la tête en arrière, les jambes comme ceci, le corps comme cela…Sans oublié la coiffeuse qui aspergeait ses cheveux toutes les minutes de laque…

Nous marchons le long de la plage, petit coin paisible, ça fait du bien, un homme, face à la mer pratique le taï shi…Des gestes lents, amples… Comme ça a l’air bien… Là, nous oublions les drings drings des passages piétons de central…Nous le regardons jusqu’à la fin…

     Juste à côté, Repulse Bay, petite baie longeant la côte. La mer nous dépose de jolis petits coquillages mais aussi plein de morceaux de porcelaine chinoise de toutes les couleurs, comme ci un tanker transportant de la porcelaine s’était échoué juste là…

Un peu plus tard, nous avons cherché le fameux temple Kwun Yam, entourés de divinités et de personnages, mais en vain, pas de temple à l’horizon… Etrange…

          7ème jour, ferry direction Sheung Wan, à l’ouest de H.K. C’est le quartier des antiquaires, des grossistes de plantes médicinales, mais aussi d’échoppes de poissons et plein d’autres trucs séchés, mais l’on n’arrive pas trop à reconnaître ce que c’est…Nous croyons voir des poulpes tout plats…des crevettes, ailerons de requin, et des centaines d’autres étranges choses…Très odorantes....Un peu plus loin, nous entrons dans un temple empli de volutes d’encens, le Man Mo, un des plus anciens de H.K (1847), dédié à Man Cheun et Kwan Yo, dieu de la guerre au visage écarlate… Nous ne pouvons pas y rester trop longtemps, ce brouillard d’encens nous pique les yeux…Puis pour surplomber les gratte-ciel du centre nous empruntons le plus long escalateur du monde,

800 m

, fantastique ! Ils sont stupéfiants ces Chinois !!!

     Redescente à pied (l’escalateur le plus long du monde pour redescendre n’existe pas encore…), en passant par John’s Cathédral, un des plus rares édifices coloniaux de central… Eglise au milieu de ces buildings… Invraisemblable…

Jour 8, nouveau transport en commun, non pas le tram, ni le bus, non plus le métro, mais le long téléphérique, qui tranquille, passe au dessus de la mer et des montagnes, enfin je n’étais pas si sereine que ça…. Avec le vent ça balançait tout de même…Ouai ouai, j’avais un peu les pétoches…Mais évaporées par une vue exceptionnelle.

En haut, nous arrivons sur le site de Po Lin ou règne un gigantesque Boudha Tian Tan en bronze (

30 m

). Il a fallut monter 260 marches pour voir ses orteils…Ca en valait véritablement la chandelle. Nous sommes les derniers dans l’enceinte du monastère, pas un bruit, comme ci le temps s’était arrêté…Une none priant à côté d’une grosse cloche, une autre en train de fermer un temple et tout ceci sans cliquetis, sans craquement ni froissement…Le calme complet… Et quelques coups de cloche…

          Au 9ème jour, nous retournons dans le quartier de Sheung Wan, Chéri avait remarqué un Lomo 360, qu’il a finalement acheté ! Par la suite, nous partons à la recherche d’aquarelle noire, pour mes dessins… J’ai craqué aussi sur un beau t.shirt à manches longues, 1 euro…et faillit craqué sur un bonnet… Ici, la mode pour les filles, c’est plutôt mini jupe (très mini), ou legging (mais sans rien par-dessus) aux grandes bottes poilues à talon, faux cils et paillettes sur les ongles…Et poudre blanche sur le visage… Mais wouahou !

    La nuit vient de tomber, nous arrivons sur une place, non loin du ferry où plusieurs personnes imperturbables pratiquent en parfaite harmonie cette gymnastique Chinoise, le taï Shi…

          10ème jour, direction les New territories Kam Tin. Excités, nous avions lu qu’il y avait 2 villages fortifiés du XVI siècle avec de grands remparts pour se protéger à l’époque des pirates, des bandits et des soldats impériaux…

L’un s’appelle le Kat Hing Wai. Nous arrivons devant. De grands murs oui, qui laissent dépasser de vilains immeubles. Une grande entrée. Pour la franchir, des petites mamies nous disent : « Six dollars ! », Kak pour rire fait mine de rentrer…  « No no, give me six dolars ! Give me ! ». Nous donnons donc les pièces que la mamie glisse dans une fente sur le mur de l’entrée. Nous pénétrons dans ce quartier clos pas très joli…

Un peu déçus, nous continuons pour visiter un village du XVII siècle, à 20 min à pied, enfin presque, si on prend le bon chemin… Vous l’avez deviné, nous nous somme un petit peu trompé de direction…

Ce village est renommé pour ses toits en forme de proue aux arrêtes ornées de dragons et de poissons. Et là, il n’y a pas un village, mais 2 maisons, fermées… Nous croyons apercevoir dragons et poissons, grand moment de solitude rigolo…

Au loin, nous remarquons une petite foule avec plein de drapeaux, peut-être qu’il est plutôt là-bas le village… Nous nous y rendons, UNE BELLE KERMESS !!! Deuxième moment de solitude, encore plus rigolo…

          11ème jour, une bonne sièste au soleil à la playa de deep Water Bay, agrémentée de photos, lecture et dessin, puis diner (fried rice) au couché du soleil, les pieds dans le sable à Repulse Bay… Nous savourons.

           12 jour, levés trop tard, loupé le réveil, la journée commence bien… On avait dit début à 9h pour être de bonne heure à l’ambassade pour les visas Chinois…Vite douche, petit regard dans le miroir en fronçant les sourcils. A la recherche d’une imprimante… Première en panne. 2ème shop internet fermé ! Nous arrivons tant bien que mal à imprimer  les papiers nécessaires au visa ! Course jusqu’au ferry, puis springt dans la pollution Hong Konguaise jusqu’à l’ambassade. Midi moins deux à notre montre, mais rien à faire, l’homme masquait n’a jamais voulu nous laisser rentrer. Il nous montra  sans un mot, fermement avec son index droit la pendule au mur. Evidement, nous n’avons pas la même heure ! Midi pile !

     Petit tour dans le quartier avant d’y retourner. Ca réouvre à 14h, donc nous décidions de revenir vers 13h30, car nous craignons une éventuelle file d’attente.

    13h30, cette belle file d’attente est bien là au rdv, nous la rejoignons. 1h après nous entrons dans l’ambassade, et 1h et demi plus tard nous en sortons ! Mais là plus optimistes que la dernière fois… Rdv jeudi pour obtenir ce droit d’entrer tant espéré en Chine…

Stelle. Hong Kong.

25 janvier 2011

En avion pour HK (deuxième partie)

          C’est la tête toute scintillante que nous rentrons à l’hôtel dans notre « suite » de 5 mètres carrés. Première soirée pleines de promesses…

     Deux jours plus tard, en route vers le grand luxe. Changement d’hôtel et nouvelle chambre plus spacieuse. 8 mètres carrés! Maintenant, il est au moins possible de se mouvoir un minimum. C’est important de se sentir bien en revenant dans la chambre, le soir venu. Les uns après les autres, ces refuges sont autant de maisons de substitution. Agréable et nécessaire après une longue journée de crapahutages, de revenir dans un cocon familier. Cette bulle ressource après le tumulte de ces regards inconnus. Apaise après la confrontation de ces nouveaux quotidiens. Bref, nous voila bien installé dans notre boite à sardine cosie. Prêt à découvrir cette immensité urbaine.

 

          Attention à ne pas trop regarder la cime des buildings, les carrefours pourraient vous manger tout cru…

     Hong Kong est une jungle. Avec ses baobabs de verre. Avec ses serpents de réseaux. Avec ses fourmis d’hommes. Avec sa végétation dense de néons et d’enseignes. Avec sa canopée d’acier la tête dans les nuages…

 

          A chaque carrefours, le rythme est donné pour que le piéton traverse. Un gros haut parleur donne le ton. Un bip lent et continu accompagne le petit bonhomme rouge pourtant peinard. Et quand celui-ci se transforme en vert, c’est parti! Le bip bip bip bip bip bip bip s’accélère et sur un tempo de Hard tech il faut traverser. Vite, sinon ton pac-man de touriste se fait bouffer par les fantômes bridés ultra rapides… Toute la journée, j’ai ce bip dans la tête. Conditionné?

 

          HK. Une ville moderne. Ultra moderne même. La ville de demain? Cité faite de signes, de lumières et de codes. Nouvelle échelle. Inhumaine? Mégalopole fonctionnant 24 heures sur 24. 7 jours sur 7. Grouillante et animée. Ville en 3D, voir 4. Ne dors tu jamais? Je reviendrais sur Hong Kong, ville du futur, dans un prochain message, spécial, après avoir digéré les premières impressions. Mais quelle ville! Alors pour l’instant, restons concentrer sur les premiers jours. Aux premiers pas. Préliminaires…

 

          Tous les soirs, à 20 heures précise, Hong Kong fait son show. Un grand numéro. La « symphonie des lumières » (nom donné au spectacle) illumine nos sens pendant quinze minutes. HK, les initiales d’une véritable star. Ville personnifiée. Elle devient une dame désirable éclaboussée de paillettes. Sur le rythme d’une musique kitch et synthétisée à souhait, les buildings des quartiers de Central et Admiralty s’éclairent à tour de rôle. Balade électronique au beat délavé, gogo gadget aux lasers vert, coups de projecteurs surpuissants, néons multicolores en façades… Les fans de tunning de nos campagnes en crèveraient! On est pas loin de Bioman et Power rangers. Transformation. Nous ne sommes pas très loin du pays des mangas. J’ai l’impression de revivre « Rencontre du troisième type » en direct. Je me pince, regarde autour de moi si Truffaut ne joue pas de son synthé, scrute le ciel… Et ça marche. Les extras touristes sont ravis. Hypnotisés. Poussant des petits cris aigus à chaque nouveaux lasers. Et je suis fan! Jamais je n’ai vécu telle expérience. La ville est spectacle. L’urbanisation magnifiée. Un panorama urbain, vertical et illuminé, sans aucunes traces historiques dans son essence, est sur le devant de la scène. Impensable, complètement improbable et pourtant sacrément merveilleux. Le ciel, jaloux, se cache et s’inonde de nuages lourds.

     Imaginez vous sur la butte Montmartre à contempler les toits de Paris et ses monuments envoyant des faisceaux lumineux dans tous les sens… Lasers verts sur le punk d’arc de triomphe. Néons multicolores sur la travesti de tour Eiffel. Énormes projecteurs sur le chapeau de la Montparnasse… Et ici, il n’y a aucuns monuments. Juste des mastodontes de hauteur, modernes et sans histoires.

     En tout cas, nous, on est ultra fan! Tous les soirs, à 20 heures, la mission est de trouver un nouveau point de vue pour admirer ce truc de dingo.

 

          Une découverte de Hong Kong à en déboussoler la rose des vents. Tout azimuts, nous marchons pour nous immerger dans cette Babel des temps modernes. Multiples balades nous confrontant à sa démesure. Et gare aux torticolis à trop regarder vers le haut! Le soir, les mollets s’insurgent. Le soir, nos poumons se nouent. Maudite pollution. Mais le soir on est bien dans notre chambre de 8 mètres carrés! Alors le lendemain, on en redemande…

          Sur le sol, il y a toujours pleins de petites flèches pour nous indiquer quoi faire, la direction à suivre… Signes de Panurge. Le Rabelais en visionnaire. Est-ce ça la ville du futur? Le citadin est il un assisté? Donne moi la main dans mon quotidien. Alors qu’un peu de civilité, de bon sens ou de vie en communauté effacerait très vite cette peinture à même le sol. Dans le métro, à la sortie ou l’entrée d’une rame (suivant là ou on se trouve!), une flèche indique la position que les voyageurs doivent suivre pour sortir (une flèche rouge), et deux autres, blanches, sur les côtés, indiquent l’endroit ou l’on doit attendre pour rentrer. Dans les escaliers, au milieu, une grande ligne jaune avec d’un côté, des flèches pour descendre, et de l’autre, des flèches pour monter. Avant chaque passages piétons, une flèche pour indiquer de quel côté le passant doit regarder avant de traverser. Look right. Look left. Quand on prend un escalator, des panneaux et une mascotte en forme de panda bleu crée pour l’occasion nous conseillent de tenir la rambarde! Les exemples sont nombreux et les photos viendront… Conditionné et assisté?

 

          Maintenant, une nouvelle quelque peu inavouable mais bon, j’aime bien me faire chambrer! Hong Kong est une ville chère. Notre budget étant assez serré, nous cherchons les bons plans pour économiser. Alors pour manger, le moins cher que l’on ai trouvé, pour l’instant, c’est… le McDonald! Voilà, c’est dit. Grrrrrrrrrrr. En 7 jours, on y a bien mangé 6 fois, plus une fois au Burger King (mais vu que c’est un peu plus cher, on le boycott!). HK Super Size Me. Mais depuis que mon Sundae fraise avait un goût de Sundae céleri, on essaie de trouver un plan B.

 

          Juste un peu plus haut, je notais que nous marchions beaucoup. Mais la ville nous propose aussi une multitude de moyens de transport. un métro ultra rapide et moderne. Pour prendre un ticket, un grand écran tactile avec la carte du réseau et ses stations. Il suffit d’appuyer sur la destination finale pour que la machine affiche le tarif et délivre le pass. Puis un vieux tramway tout fin et monté sur deux étages. Des bus et des minibus à foison. Taxis rouges. Des œufs comme dans les stations de ski. Un téléphérique super haut, super long, qui fait un peu peur quand même, surtout quand le vent s’en mêle! L’escalator le plus long du monde (800 mètres), pour monter dans les quartiers les plus hauts de Soho. Trop bien pour les fainéants. Et ne pas oublier de tenir la rambarde qu’il te dit le panda bleu! Bateaux pour naviguer d’îles en îles. Et enfin le Peak tram, funiculaire sur rails grimpant sur les versants abruptes du Victoria peak (La aussi ça fait quand même peur!). Et y’a aussi des hélicos, mais là, j’ai oublié la suitcase qui va avec!

 

          Les toilettes sont partout ici. Propres et gratuites. Avec du papier en quantité. Et à la turque que très rarement. Trop bien et rassurant…

 

          La plage est un espace public. Un endroit où l’on vient se reposer, se baigner et se divertir. Un lieu de loisir. Hong Kong, la région, abrite une bonne quantité de plages, mais c’est plutôt difficile de s’y amuser. Sur le sable, un panneau nous met en garde. Petite liste non exhaustive: interdit de faire voler son cerf volant, de faire du vélo(!), de jouer avec un ballon, de jouer au Freesbee, de jeter du sable et des cailloux, de fumer, de pêcher, de jouer avec un modèle réduit télécommandé, pas de chiens… Je posterais la photo des panneaux dans le prochain album car la liste est longue. Si un jour il y a des vagues, j’espère qu’ils ne vont pas interdire de surfer! Alors du coup, un peu stressé, on a vite mangé nos sandwichs en cachette. Puis pas bougé!

 

          Un petit dernier chapitre puis terminé pour ces premiers mots sur les débuts à hong Kong. Ce qui frappe en déambulant dans les rues, ce sont les néons, les enseignes lumineuses et les publicités ultra géantes omniprésentes. Partout à 360° vertical et horizontal. Un immense supermarché de luxe et de contrefaçon mêlés. Partout des magasins et des malls surdimensionnés sur un million d’étage. Dior, Louis Vuitton (il y a toujours la queue pour rentrer dans le magasin), Gucci, Cartier, Rollex, Georgio Armani, Leader Price, Channel (une blague s’est lamentablement perdue dans cette description, la trouverez vous?)…. Bref, toutes les grandes marques interplanétaires sont représentées. Et bien plus encore. HK vitrine de la consommation. Plaque tournante d’un certain capitalisme. Chine? Le badaud écrasé sous la masse d’informations. Il serait dangereux pour un épileptique de venir passer ces vacances à Hong Kong! Ça fait tourner la tête. Et moi en tout cas, j’ai la tête qui tourne (en plus du bip bip!). Avec mon petit côté matérialiste, dur dur de faire une cure de desintox ici. Je crois d’ailleurs que je vais craquer pour l’Epad, contrefaçon chinoise de l’Ipad tournant avec Android et six fois moins cher! Ou alors pour l’Iped…

 

          La boule au ventre, humant l’air lourd des prisons chinoises, j’ouvre mon livre sur la plage…

 

          Voilà pour ces quelques impressions sur nos premiers jours. Y’a beaucoup à dire en fait je crois. Une expérience très riche et... D’accord, j’arrête, et nous, on y retourne…

 

 

Ps: La prochaine fois, entre autres, visite des supermarchés… Génial et quelquefois un peu dégueulasse! En tête de gondole,super promotion sur un lot de poulpes, entiers, séchés et aplatis…

Kak. Hong Kong.

 

20 janvier 2011

En avion pour HK (première partie)

          J’aime pas le décollage. Ni l’atterrissage d’ailleurs. Par contre, entre les deux, regarder évoluer ce microcosme de voyageurs me plait. L’avion East China Airline a décollé depuis environ deux heures maintenant. L’angoisse et la moiteur de mes mains s’est évaporé…

          Mon voisin asiatique en 215A, près du hublot, sort de son sac un bâton de saucisson, souvenir de la culture française. Il le tient quelques minutes devant lui, le passant fébrilement de sa main gauche à sa main droite. Pas de couteau bien sur. Ces renégats d’agents de sécurité lui ont certainement confisqué le sien à Roissy. Et face à un saucisson, deux baguettes (qui elles, inoffensives, ont pu passer les contrôles) ne font pas les malignes. A un ShiFuMi culinaire, le saucisson gagnerait les baguettes, même si ces dernières sont en supériorité numérique!

Alors mon voisin asiatique en 215A, près du hublot, enlève la peau avec les doigts. Puis tente une première approche façon sucette. Pas très glamour comme scène! Nouvelle technique. Mordiller le saucisson… Nouvel échec. Lassé, il range ce drôle de pique nique et décide d’attendre le plateau repas…

          C’est la première fois que je me retrouve au dernier des derniers rang. Juste à côté des toilettes. Et c’est remarquable de voir le ballet incessant des gens qui vont se soulager. Tout le temps. Sans répits. Un flot continu. On est pas 4000 dans cet avion tout de même! La chasse d’eau crie toutes les 3 minutes « prrrchssstchhhh ».

On a du temps dans l’avion. En écoutant une 3793ème fois ma petite chasse d’eau, je me pose des questions essentielles… Est-ce que l’avion arrive avec le même poids à sa destination finale qu’au départ?

          9H13 plus tard. Atterrissage vers Shangaï. Retour de la main moite. Sur les écrans, une vidéo montrant des exercices pour se dégourdir les membres. Mon voisin asiatique en 215A, près du hublot, suit timidement les instructions animées et copie les gestes de la télé. Essaie de copier les gestes… Le bras droit en l’air. Des ronds avec la main. Le bras gauche en l’air. Des ronds avec la main…

          Deux rangs devant, en 213C, a deux sièges du hublot, niveau couloir, une passagère se tapote vivement le visage avec l’index et le majeur depuis 33 minutes maintenant.

          Shangaï. Transfert. Notre première rencontre chinoise s’appelle Chu (prononcer chou). Je rêvais de Far West au départ du train à Bordeaux et c’est finalement l’avion qui fait Tchou Tchou.

          Hong Kong. Mirador Mansion. Man Hing Sung Hotel. App. F2. 14ème étage. 18H37. Chambre de 5 mètres carrés. Salle de bain/Toilettes de 70 centimètres carrés.

          Le soir. Premiers pas dans les rues « suréclairées » de Kowloon, péninsule située en face de l’île de Hong Kong. Les yeux à demi ouverts et fatigués par la nuit blanche de voyage sont de véritables lunettes anti-néons agresseurs. Et qu’on ne s’y trompe pas, dans le fief de la contrefaçon, nous ne voulons pas copier les yeux bridés des autochtones!

Et notre pas s’arrête net… La fatigue s’égare. Nos yeux reprennent leurs formes originales, et plus grand encore. Immobile. La bouche grande ouverte. Nous restons là. Marionnettes aux fils coupés. Devant nous, la nuit se fait jour. Les buildings éclairés de Hong Kong nous saluent…

Kak. Hong Kong.

18 janvier 2011

Premiers jours labàs...

Et voilà le vrai début du blog après une semaine...J'y décrirai  au quotidien nos aventures, alors que Kak s'arrêtera sur les faits marquants du voyage. De plus pour imager les textes, nous créerons toutes les semaines un album photos.

  Voilà, atterrissage à bon port… Non vécu ! Je dormais à poings fermés… Ici, le décalage horaire est de + 7 h, ce qui fait une nuit en moins…

Sacs à dos sur nos corps fatigués, nous partons à la recherche d’une chambre pour poser nos affaires et aller rencontrer cette ville… Hong Kong !

Epoustouflante première soirée… En fait, tous les soirs à 20h, la ville de Hong Kong fait son show !! Depuis Kowloon où nous sommes (péninsule pointant au sud vers H.K Island), nous assistons à ce balai de lumière venant des gratte-ciel d’en face. Lumières qui dansent sur une musique chinoise hyper kitch et les petits crient ébahis des petites chinoises…On adore !!!

  Pour notre deuxième jour, grâce mat ! Nous prenons le ferry pour se retrouver sur ce tapis de buildings…Tout petit on se sent … Des néons de toutes les couleurs, ça va vite, très vite !!! Tram à double étage, bus également, taxis… Et toute cette petite population qui marche au rythme de la musique de Mario Bross des passages piétons… Un vrai jeu vidéo…

  Jour 3, nous partons vers le Victoria Peak pour s’élever au dessus de la ville. Il nous faut emprunter le Peak Tram, funiculaire incroyable, défiant les lois de la gravité, attraction la plus ancienne de Hong Kong…

Tout doucement nous montons par les rails… Bien à la verticale, le dos plaqué au siège entre les gratte ciel et les « oh », « ah » bien expressifs des asiatiqes… « Chérie, faudrait pas que ça lâche là, hein ! »

Nous voilà au Peak, endroit très touristique (tour emplie de boutiques souvenirs, restos etc…) avec une terrasse surplombant H.K.

Nous sortons de cette tour infernale nous promener autour du sommet au milieu d’une végétation luxuriante jusqu’au couché du soleil…

En direct des balcons du Victoria Peak , les lumières commencent à scintiller en bas, le vent nous glace, mais nous ne voulons en aucun cas rater ce spectacle… Mais wouah…Que dire, nous flottons au dessus de cette mémorable urbanisation…

  4ème jour, nous restons dans Kowloon… Métro moderne… Distributeur de tickets tactile, puis tout est super propre ici… Il doit y avoir pas mal de petits bons hommes ou bonnes femmes qui nettoient la nuit…

Nous cherchons le marché aux fleurs… Nous y arrivons enfin… Comment ne pas le voir, le sentir… Nous humons ces différentes effluves… L’orchidée est la star ici, on peut en trouver de toutes les couleurs… Et plein d’autres variétés… Que d’arômes !!!!

Au bout de ces douceurs, nous arrivons au Yven Po St Bird Garden… Le marché aux oiseaux quoi… Je vous le décris… Petites cages empilées, HLM pour volatiles, nombreux piafs criant « liberté ! ». Bon, vous l’avez compris, je n’aime pas trop ça ! J’étouffe un peu ici… « Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux… ». Mais bon, c’est dans la culture Chinoise d’avoir une petite boule de plume en cage à la casa, ça porte bonheur…

Nous finissons la journée dans le quartier de Yau Ma Tei à l’immense marché nocturne… Plein de petits stands dans les rues interdites à la circulation. On peut y acheter ce que l’on veut, ça va du bijoux fantaisie, au sac en passant par l’Iped (la copie), des chaussettes, du Jade, et sans oublier sex toys et slips trompe léopard… Kakün a craqué d’ailleurs, sur… Mais non pas sur un slip, sur une belle montre à gousset…

  Pour ce 5ème jour, nous décidons d’aller faire les photos d’identité nécessaire au visa Chinois… Photos sur fond bleu… Roh là là les têtes !!! Promis, on ne vous les montrera pas !!!

Nous montons au deuxième étage du tram… Trop bien, comme des enfants nous sommes !Il circule sur la voie du milieu, entre tous les autres véhicules speedés à gauche comme à droite.

Nous descendons dans un vieux quartier animé…de nombreuses poissonneries, boucheries et toujours pas de chien suspendu au crochet de boucher…Ouf !!

Stelle. Hong Kong.

13 janvier 2011

...

En direct de la base Zorg, une heure avant la tête dans les nuages....C'est tout blanc dehors...le ciel est bas....c'est avec les yeux plein d'étoiles que je vous dis au revoir....j'embrasse ceux que j'ai oublié avant de partir....Prenez soin de vous et à dans quatre mois... Bisous...Youhou!!!!!

Stelle. Roissy.

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